La procĂ©dure de contrĂ´le antipollution est une vĂ©rification visant Ă dĂ©terminer si un vĂ©hicule est en conformitĂ© avec les rĂ©glementations en matière d’Ă©missions polluantes actuellement en place. Les particularitĂ©s de ce processus de contrĂ´le peuvent prĂ©senter des variations d’un pays Ă l’autre, cependant, je vais vous offrir un aperçu global de son dĂ©roulement.
Les Ă©tapes de rĂ©alisation d’un test de contrĂ´le de la pollution
PrĂ©paration du vĂ©hicule : Avant de soumettre son vĂ©hicule au contrĂ´le antipollution, le propriĂ©taire doit s’assurer que celui-ci est prĂŞt pour l’Ă©valuation. Cela implique gĂ©nĂ©ralement de nettoyer le vĂ©hicule, de remplir le rĂ©servoir de carburant, et de s’assurer que le moteur fonctionne correctement.
Test des Ă©missions : Le vĂ©hicule est positionnĂ© sur un Ă©quipement de test des Ă©missions, frĂ©quemment appelĂ© banc d’essai. Cet Ă©quipement est conçu pour enregistrer le rapport et l’historique du vĂ©hicule pendant son fonctionnement.
Mesure des gaz d’Ă©chappement : Le moteur du vĂ©hicule est dĂ©marrĂ©, et les gaz d’Ă©chappement sont capturĂ©s par le banc d’essai. Les gaz mesurĂ©s comprennent les oxydes d’azote (NOx), les hydrocarbures (HC), le monoxyde de carbone (CO) et parfois le dioxyde de carbone (CO2).
Analyse des rĂ©sultats : Les mesures des gaz d’Ă©chappement sont ensuite comparĂ©es aux normes d’Ă©missions en vigueur. Si les niveaux d’Ă©missions se situent en dessous ou Ă©quivalents aux limites autorisĂ©es, le vĂ©hicule rĂ©ussit le contrĂ´le antipollution. Dans ce cas, le vĂ©hicule peut nĂ©cessiter des rĂ©parations ou des ajustements, et on peut le considĂ©rer comme non conforme.
Certification : Si le vĂ©hicule rĂ©ussit avec succès le contrĂ´le antipollution, il se voit gĂ©nĂ©ralement dĂ©livrer un certificat ou une vignette pour attester de sa conformitĂ©. Les autoritĂ©s peuvent exiger cette certification pour l’immatriculation du vĂ©hicule ou pour permettre la circulation dans des zones oĂą des restrictions sont en place.
Quelles sont les normes régissant les émissions des véhicules ?
Les rĂ©glementations en matière de pollution varient significativement d’un pays Ă l’autre, et elles peuvent Ă©galement diffĂ©rer en fonction du type de vĂ©hicule et du carburant utilisĂ©. Le site Support-conseils.fr vous propose un aperçu des normes de pollution les plus couramment adoptĂ©es dans divers pays.
Normes europĂ©ennes (normes Euro) : En Europe, les Ă©missions sont rĂ©glementĂ©es par le système des normes Euro, introduit en 1992 et continuellement mis Ă jour depuis lors pour rĂ©duire les Ă©missions polluantes des vĂ©hicules. Les normes les plus rĂ©centes en vigueur sont Euro 6d-TEMP et Euro 6d, Ă©tablissant des limites strictes pour les Ă©missions d’oxydes d’azote (NOx), de particules fines (PM), de monoxyde de carbone (CO), et d’hydrocarbures (HC).
Normes amĂ©ricaines (normes EPA) : Aux États-Unis, les normes d’Ă©missions pour les vĂ©hicules sont dĂ©finies par l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA). Étant donnĂ© que ces normes Ă©voluent constamment, elles font l’objet de mises Ă jour rĂ©gulières. Les normes les plus rĂ©centes sont les normes Tier 3, Ă©tablissant des limites strictes pour les Ă©missions de NOx, de CO, de HC et de PM.
Normes japonaises (normes J-LEV) : Au Japon, les vĂ©hicules doivent se conformer aux normes de la catĂ©gorie J-LEV (Japanese Low-Emission Vehicles), qui imposent des limites d’Ă©missions pour le NOx, le CO, le HC et le PM. Ces normes font l’objet de mises Ă jour rĂ©gulières.
Normes chinoises (normes China 6) : En Chine, les normes d’Ă©missions les plus rĂ©centes sont les normes China 6, Ă©tablissant des limites strictes pour les Ă©missions de NOx, de CO, de HC, de PM et de PN (particules ultrafines).
Qu’est-ce que le système de contrĂ´le des Ă©missions automobiles et quel est son rĂ´le ?
Le système de contrĂ´le antipollution, couramment dĂ©signĂ© sous l’appellation de système de contrĂ´le des Ă©missions. C’est-Ă -dire l’ensemble de mĂ©canismes et de technologies incorporĂ©s au sein des vĂ©hicules. Son principal dessein consiste Ă minimiser les Ă©missions nocives produites par le moteur et le système d’Ă©chappement, visant Ă attĂ©nuer l’impact environnemental des vĂ©hicules. En somme, il contribue Ă rĂ©duire la quantitĂ© de gaz polluants et de particules nuisibles rejetĂ©s dans l’atmosphère.
Voici les principales étapes du système de contrôle des émissions dans les véhicules modernes :
Convertisseur catalytique : Le convertisseur catalytique, situĂ© dans le système d’Ă©chappement, recourt Ă des catalyseurs pour mĂ©tamorphoser les gaz d’Ă©chappement nuisibles en substances moins prĂ©judiciables. Il contribue notamment Ă rĂ©duire les Ă©missions de monoxyde de carbone (CO), d’oxydes d’azote (NOx) et d’hydrocarbures (HC).
Système de recirculation des gaz d’Ă©chappement (EGR) : Le système EGR recycle une portion des gaz d’Ă©chappement en les rĂ©introduisant dans la chambre de combustion du moteur. Cette dĂ©marche abaisse la tempĂ©rature de combustion, ce qui se traduit par une rĂ©duction des Ă©missions de NOx.
Système de rĂ©duction catalytique sĂ©lective (SCR) : Le système SCR est spĂ©cialement conçu pour rĂ©duire les Ă©missions de NOx. Il introduit de l’urĂ©e (souvent appelĂ©e AdBlue) dans le flux d’Ă©chappement, provoquant une rĂ©action qui transforme les NOx en azote et en eau, des Ă©lĂ©ments moins polluants.
Système de recirculation des vapeurs d’essence (EVAP) : Le système EVAP collecte et emmagasine les vapeurs d’essence s’Ă©vaporant du rĂ©servoir du vĂ©hicule, prĂ©venant ainsi leur libĂ©ration dans l’atmosphère. Elles acheminent ensuite ces vapeurs de manière contrĂ´lĂ©e vers le moteur, oĂą elles les brĂ»lent selon un processus dĂ©fini.
Filtre Ă particules diesel (DPF) : Le DPF est un dispositif principalement utilisĂ© dans les vĂ©hicules diesel pour capturer et Ă©liminer les particules de suie prĂ©sentes dans les gaz d’Ă©chappement. Ă€ intervalles rĂ©guliers, le DPF effectue une rĂ©gĂ©nĂ©ration automatique visant Ă brĂ»ler les particules accumulĂ©es.
Comment mesurer la pollution émise par un véhicule ?
On peut mesurer les Ă©missions polluantes d’un vĂ©hicule de plusieurs manières. Cela offrant ainsi diffĂ©rentes approches pour Ă©valuer son impact sur l’environnement. Voici quelques mĂ©thodes frĂ©quemment employĂ©es :
- Le contrôle antipollution périodique est un processus obligatoire dans de nombreuses juridictions. Il se déroule au sein de centres spécialisés où des équipements spécifiques mesurent les émissions du véhicule.
- Une autre approche consiste Ă prĂ©lever des Ă©chantillons de gaz d’Ă©chappement et Ă les analyser pour Ă©valuer les concentrations de polluants. Tels que les oxydes d’azote (NOx), les hydrocarbures (HC), le monoxyde de carbone (CO) et les particules fines (PM).
Un système de diagnostic embarquĂ© (OBD) surveille en permanence les performances du moteur. Il contrĂ´le aussi les systèmes antipollution sur certains vĂ©hicules modernes. Les donnĂ©es recueillies servent Ă repĂ©rer d’Ă©ventuels problèmes liĂ©s Ă la pollution ou au dysfonctionnement.
Les mesures de la consommation de carburant peuvent Ă©galement servir d’indicateur indirect de la pollution. Des essais en laboratoire permettent d’Ă©valuer la consommation de carburant du vĂ©hicule, fournissant une estimation des Ă©missions de dioxyde de carbone (CO2).
Ces diverses mĂ©thodes de mesure permettent d’Ă©valuer les niveaux de pollution produits par un vĂ©hicule. Cela peut aussi dĂ©tecter d’Ă©ventuelles non-conformitĂ©s aux normes environnementales, y compris dans le cadre du contrĂ´le antipollution. En gĂ©nĂ©ral, des professionnels qualifiĂ©s effectuent ces mesures au sein de centres spĂ©cialisĂ©s pour garantir des rĂ©sultats prĂ©cis et fiables.